Discriminations non-physiques

 

         La discrimination peut être définie comme une attitude qui consiste à traiter de manière défavorable une personne en raison des caractéristiques qui la définissent. Les discriminations sur la personnalité des individus dans notre société sont tout aussi importantes que les discriminations physiques. Cependant à l’inverse des discriminations physiques, celles-ci se préoccupent surtout de la façon d'être des êtres humains : son passé, sa santé, sa situation familiale, son appartenance à un groupe social, son orientation sexuelle ou encore ses croyances.

D'après le sociologue Erving Goffman : un individu peut être stigmatisé dans la société pour les caractéristiques qui le définissent, c'est à dire qu'il est mis à l'écart et blâmé, par exemple par ses relations avec autrui. 

 

Dans notre société, la façon d’être des individus est importante pour s’intégrer facilement. 

 

    Premièrement, l'expression orale est un facteur qui joue un rôle essentiel dans l’intégration d’une personne. Si son expression est négligée ou qu’elle est différente des autres (comme par exemple les personnes qui ont un fort accent) alors son intégration est quelques fois difficile et cet individu subit ce qu’on peut appeler une« discrimination ».

 

    Deuxièmement, l'orientation sexuelle ou la situation familiale (divorcé, célibataire) des personnes peut aussi être un frein à toute intégration. Ce sont des personnes qui peuvent être rapidement jugées comme « non-fréquentables » et ne pas avoir les mêmes droits que tout le monde. Ainsi les personnes homosexuelles subissent des discriminations comme par exemple le mariage et l'adoption ne leur sont pas permis.

 

Enfin, le sexe de l'individu est également un facteur de discrimination fort en France, puisque 63% des discriminations sont liées au sexe lors de l'embauche. On peut voir que dans certaines professions les femmes sont très peu nombreuses comme par exemple dans le domaine de la politique et le domaine scientifique : la parité homme/femme n'est pas respectée.

 

 

 

De plus, nombreuses sont les personnes de communautés religieuses, qui partagent des croyances et doivent faire face à des discriminations. Cela peut être des discriminations à l'embauche. Nous pouvons mettre en évidence les difficultés que rencontrent les jeunes femmes magrébines portant le voile islamique sur le marché du travail.

 

     Troisièmement, la santé et la maladie sont également sources de discriminations, elles sont considérées comme des "stigmatisations invisibles". C'est le cas de l'homme dont la photo est ci-dessous, qui est atteint du sida et  a eu des difficultés à se réintégrer dans la société. Les travaux du médecin et philosophe Georges Canguilhem sur Le Normal et le Pathologique illustrent bien l'impact de la société sur la définition de la Santé : ce qui est considéré comme sain et socialement accepté est opposé à ce qui est socialement inacceptable. 

Les personnes concernées subissent leur maladie au quotidien mais doivent en plus de cela faire face à des refus par rapport à des emplois désirés. Les discriminations faces à l'état de santé concernent principalement des problèmes chroniques qui empêchent l'individu d’être présent régulièrement à son emploi, cela peut-être des handicaps psychologiques comme le handicap mental.

 

 

    Toutes ces inaptitudes des individus créent des discriminations d'embauche. Elles sont quelques fois compréhensibles car une entreprise doit faire des aménagements coûteux afin par exemple d'assister la personne ayant un handicap.

D'après L'INSEE trois millions de personnes déclarent avoir subi des discriminations au cours de leur vie à cause de leur état de santé ou d'un handicap précis. Ces discriminations prennent la forme de moqueries, de mise à l'écart, ou de refus d'embauche.

 

De plus, Émile Durkheim dans son livre " les règles de la méthode sociologique" défend l'idée qu'une personne est différente selon les normes qui la caractérise. C'est à dire que l’être humain peut être qualifié de "normal" ou de "pathologique". Il prône l'idée qu'un individu n'est pas déviant ( hors-normes) par lui même, mais que c'est la société qui le rend comme cela. La société dans lequel nous vivons est perçue comme un "enfermement" dans lequel l’être humain, s'il a des défauts voyants, par exemple des problèmes de poids devient hors-normes car il n'est pas comme les autres. Tous ces débats "normal"/"anormal" ou "sain/malsain" créent des discriminations physiques, mais aussi non physiques comme par exemple la santé : ainsi un être malade n'est pas considéré comme "normal".